L'Amour de l’aRT

Une collection singulière pour garder en mémoire l’Histoire de la Perse antique

Depuis de nombreuses années, dans son attachement essentiel à la Perse, à son histoire et à sa culture, Masrour Makaremi collectionne les objets d’art persans.

Chacune des œuvres qui retient son attention est singulière dans sa facture, son époque, sa rareté, sa symbolique. 

La collection commence au troisième millénaire avant J.-C. pour s’étendre jusqu’à l’époque contemporaine. 

Ouverte et sensible, érudite aussi, cette collection est une ode à la beauté et à la création humaine inspirée.

Datant de la seconde moitié du premier millénaire, une amphore de vinification sassanide occupe une place particulière dans cet ensemble : une partie du vin y est versée, dans un geste symbolique qui vient renforcer la dimension culturelle de Cyrhus.

La calligraphie

comme art de penser et de ressentir

La calligraphie persane met en avant la beauté et l’harmonie. C’est une écriture quelque peu imparfaite dans sa notation phonétique de la langue, ce qui crée un champ des possibles infini en terme de création graphique. Elle est donc l’écriture idéale pour une recherche esthétique formelle à des fins poétiques.

En Iran, la calligraphie est un art sacré. Elle est utilisée pour la parole du Coran mais aussi les écrits de grands poètes, penseurs et philosophes.

Elle est un art vivant où la beauté formelle est sans cesse traversée par l’émotion. Forme et fond s’y épousent, dépassant les imprécisions d’une écriture qui n’a pas été créée pour la langue qu’elle transcrit.

Rudaki, Saadi, Rûmî, Hâfez… tant de poètes qui ont marqué leur époque et ont contribué à la renommée de la poésie persane. Le vin y est cité et loué de nombreuses fois, de sa préparation à sa consommation au cœur de repas fastueux.Une place privilégiée qui a inspiré Masrour Makaremi et le projet Cyrhus.

Ô Hâfez

Ils ont pris notre terre et l’ont rendue sans vigne

Ô Hâfez

Ils ont pris notre mère et l’ont rendue sans vie

Mais, Hâfez

J’ai fait de ma nouvelle demeure le récipient de ton vin

Et à la bouche et aux lèvres j’ai porté l’ivresse originelle

Pour ce poème calligraphié par Hassan Makaremi, le thème choisi est la coupe qui donne sa forme au mot « vin » répété plusieurs fois. 

Masrour et Hassan Makaremi
Poèmes calligraphiés du poète persan Omar Khayyâm